Le e-learning dans les formations de l’INSEP, ses bénéfices

Patrice GRUETFormation, PortraitsLaisser un commentaire

La FOAD (Formation Ouverte et A Distance) et son volet e-learning au plus proche des besoin des sportifs dans leur formation, tel est l’enjeu de l’Unité du Développement du Numérique de l’INSEP. Nous avons enquêté auprès d’Eric Labouchet, manager de l’unité et de Jean-marc Touzé, responsable et animateur sur les actions du réseau SportEEF et de sa plateforme e-learning.

Rappel des missions de formation de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) : il répond aux besoins et demandes de l’ensemble des fédérations sportives, des Ecoles Nationales, CREPS et structures constitutives des Parcours d’Excellence Sportive (PES), en matière de formation et de préparation des sportifs de haut niveau et de cadres supérieur du sport. Il propose également un réseau, «SPORTEEF» dans le cadre des formations en alternance du sport et de l’animation, qui permet de réunir des experts, d’utiliser une plateforme FOAD/e-learning, de partager des outils de développement de contenu pédagogique et d’accéder à des ressources de formation en ligne.

Interview d’Éric Labouchet

Eric Labouchet, manager de l’unité de développement numérique de l’INSEP partage avec vous son expérience de la FOAD et nous explique en quoi elle va jouer un rôle de plus en plus important dans les   dispositifs de formation.

E.L : Tout d’abord, il faut savoir que le réseau SPORTEEF à été crée en 2006. Le nom SportEEF provient de sport et EEF qui signifie Education Enseignement et Formation. Le but de ce projet était de         mutualiser des ressources pédagogiques numériques et de rationnaliser les couts concernant la formation à distance. Proposer un outil, une expertise et réussir à mutualiser ces éléments avec les membres du réseau.

Comment rejoindre le réseau e-learning Sporteef?

E.L. : L’accès au réseau Sporteef s’effectue par une convention signée entre L’INSEP et ses partenaires (CREPS, Fédérations…). Ces derniers choisissent les différentes actions qu’ils souhaitent se voir proposer en termes d’outils numériques.

Pourquoi avoir fait le pari du e-learning à l’INSEP?

E. L. : L’objectif est d’évoluer en même temps que les besoins des sportifs. Nous essayons de nous adapter pour que le sport ne représente pas une barrière aux formations et à l’apprentissage. En effet, les sportifs sont de plus en plus en déplacement par l’accroissement des entrainements et des compétitions. Grâce à ce système le sportif peut adapter les contraintes de temps liées à sa carrière et sa formation. Nous pouvons maintenant, grâce à cet outil, suivre le sportif tout au long de son parcours. Par exemple, la gymnastique rythmique demande 35 heures d’entrainements par semaine aux athlètes, soit 5 heures par jour. De plus, dans certains sports, les sportifs sont absents 200 jours par ans pour des raisons liées à leur discipline. Ceci reflète bien l’utilité, à l’INSEP, d’adapter nos formations.

Quels sont les principaux bénéfices du e-learning pour les apprenants?

E. L. : Le principal bénéfice est d’avoir accès au cours en ligne tout au long de leurs déplacements. De plus, un des atouts du e-learning reste le suivi des sportifs. Des tuteurs et des coachs effectuent ce suivi à distance. De ce fait le e-learning favorise l’individualisation de la formation et s’adapte au rythme et aux programmes spécifiques selon l’apprenant.

Comment adaptez les cours au e-learning?

E. L. : C’est vrai qu’il y a 40% de perte d’informations à l’écran lors de la mise en ligne d’un cours mais celui-ci peut être enrichi avec des documents multimédia interactif qui sollicitent différents canaux sensoriels. De ce fait les contenus doivent être adaptés à ce type d’enseignement. La manière de procéder et le métier de l’enseignant évoluent. L’enseignant doit faire des cours adaptés à la formation à distance donc aux techniques numériques. L’importance se trouve dans la préparation en amont des cours. Ensuite vient l’accompagnement et le suivi des apprenants ou télétutorat. Les sportifs sont suivis constamment par un tuteur. Par exemple si le stagiaire manque d’assiduité, ne se connecte pas pour suivre les cours en ligne, le tuteur lui demande des explications et l’aide si besoin.

Quelles sont les méthodes de l’enseignant dans ce nouveau contexte e-learning?

E. L. : L’enseignant doit aller à l’essentiel car il y a des pertes d’informations. Il doit aussi se remettre en question en développant une interactivité, c’est un échange entre lui et l’apprenant. Des acteurs de la production en ligne apparaissent pour aider l’enseignant. Ce système oblige à la scénarisation des contenus. Les métiers liés à la production numérique et à Internet sont directement concernés par le e-learning.

Quels sont les ingrédients essentiels à la réussite d’un dispositif e-learning?

E. L. : L’apport économique joue un rôle important dans la mise en place d’un tel dispositif. De plus, il doit y avoir une réelle volonté des personnes qui participent au dispositif comme les tuteurs, les enseignants et les apprenants, si l’on veut que cela marche. Une souplesse dans la mise en place est aussi nécessaire. La cohésion et le travail d’équipe est aussi primordial pour que la progression du sportif s’effectue dans les meilleures conditions possibles.

Quel est l’intérêt du e-learning dans la formation continue?

E. L. : Son accessibilité favorise la formation continue. L’e-learning permet aux étudiants de revenir à tout moment au cours et de revoir des passages autant de fois que nécessaire. Notre dispositif permet aussi à l’apprenant de solliciter l’auteur des cours.

Pensez-vous que le e-learning entraîne une petite révolution dans l’enseignement?

E. L. : Non, parce qu’à mon sens, la révolution à déjà été faite. Cette méthode offre plus de disponibilités aux enseignants, Mais ils doivent aussi assurer une nouvelle forme de suivi : télétutorat en direct (classe virtuelle) ou différé (animation d’un forum, suivi par mail). Ils peuvent néanmoins, être remis en cause par des étudiants qui peuvent comparer les cours du professeur à ce qui se trouve sur internet. Pour l’apprenant, cet enseignement offre la possibilité de pouvoir se mettre en ligne pour travailler, le soir, à domicile, le week end, quand il le désire.

Quelles évolutions du e-learning envisagez-vous à l’INSEP?

E. L. : L’INSEP peut encore progresser sur l’intégration des vidéos dans les contenus, sur l’apprentissage par le jeu, sur la mobilité des pratiques, avec plus de possibilités sur les téléphones et tablettes tactiles grâce à l’phone, l’ipod, l’Ipad et autres. Nous pouvons penser, que les personnes comprendront mieux l’utilité de ces outils, et trouveront du plaisir à combler leur temps libre en apprenant et en revoyant leurs cours par exemple. On assistera également à une démocratisation de l’outil Internet. Le réseau et la qualité de connexion s’amélioreront encore et les documents et supports pourront être plus facilement intégrés aux contenus. Les technologies de stockage des médias évoluent à un rythme fou et nous pourrons bientôt mettre en ligne tous types de médias, quelle que soit leur taille.

Quels sont les avantages des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (NTICE)?

E. L. : Les NTICE ont permis une révolution dans le monde de la communication. La rapidité de l’information, par des requêtes sur les moteurs de recherche, permet de répondre à toutes les questions que l’on se pose. Le partage d’expérience via Internet et le nombre de ressources en ligne est tel qu’un nombre infini d’informations sont disponibles. L’accès simplifié à la connaissance et la disponibilité des informations sont les deux améliorations principales amenées les NTICE.

 

Interview de Jean-Marc Touzé

Jean-Marc Touzé, responsable pédagogique et animateur du réseau SPORTEEF nous présente l’unité de développement numérique de l’INSEP ainsi que son rôle prépondérant dans la formation des sportifs.

Une des raisons pour lesquelles Le e-learning a été introduit dans les formations est l’absentéisme. Avez-vous d’autres raisons d’utiliser ce type de formation?

Jean-Marc Touzé : Effectivement, le e-learning est la conséquence d’un constat. En 10 ans, de 1993 à 2003, l’absence en cours des sportifs de l’INSEP a été multipliée par 3, passant de 50 jours d’absences justifiées à 150 jours pour cause de stages ou compétitions. Il devenait indispensable de proposer une solution pour maintenir le contact avec la formation malgré les absences. La Formation Ouverte et A Distance (FOAD) a donc vu le jour en 2004 à l’INSEP.

Jusqu’en 2010, le but était d’offrir aux sportifs en formation des contenus qui compensaient leurs absences en cours. Cependant, depuis quelques mois nous essayons de passer à une autre étape. Celle-ci a pour objectif de libérer des plages horaires pour l’entrainement afin de mettre en place des plannings de double projet, plus favorable à l’amélioration de la performance sportive. Nous souhaitons donc passer d’un support de cours visant à combler des absences à une politique d’apprentissage facilitant l’association des cours et de la pratique sportive. Nous passerons donc à des parties de cours totalement à distance. Dans quelques années, d’ailleurs la stratégie sera peut être de mettre en place des cours en présentiel le matin, et des cours en distanciel l’après midi pour laisser de la flexibilité aux entrainements. L’INSEP s’adapte donc aux besoins des sportifs pour répondre à une demande des fédérations.

Maintenant avec un peu de recul, votre pari de la FOAD était-il le bon choix?

J-M. T. : Nous avons eu raison, a priori, de faire ce choix puisque le nombre d’heures d’absences pour raisons sportives à encore augmenté en 2011 et ce phénomène ne risque pas de s’inverser. Nous pensons qu’un athlète efficace et performant est une personne équilibrée qui ne fait pas l’impasse sur ses études. En effet la carrière sportive est difficile à réaliser et les jeunes sportifs se posent des questions sur leur avenir. Il faut en conséquence leur offrir des formations permettant d’assurer leur avenir professionnel, soit en cas d’arrêt prématuré, soit pour prévoir une reconversion une fois le parcours sportive terminé.

Le e-learning favorise-t-il l’individualisation de la formation?

J-M. T. : Oui tout à fait, il favorise en toute logique l’individualisation de la formation. Ces phases d’individualisation du travail nécessitent des coachs et un aménagement horaire des études. De ce fait, l’INSEP permet aux étudiants, d’optimiser leurs temps. En complément, grâce à notre système, nous pouvons adapter, retirer, rajouter certaines caractéristiques au programme de formation pour répondre aux différents profils d’apprenants. Chacun possède une expérience, une manière d’appréhender les matières selon des rythmes propres, en ce sens, l’e e-learning permet une efficacité optimale. Le télétutorat doit donc être de qualité et suffisamment conséquent pour que cela fonctionne.

Ne craignez-vous un isolement des personnes derrière leur écran. Comment la FOAD peut aider au suivi des apprenants?

J-M. T. : Oui, lorsque la formation est à 100%, ou en grande partie, à distance. C’est le cas pour les BE1, BE2 « Basket-ball ». La préparation de ces 2 diplômes comporte seulement 4 regroupements en 2 ans, dont un regroupement préparatoire à l’année de formation et un regroupement de fin d’année pour valider. Pour ces étudiants, il y a un risque d’isolement à plusieurs niveaux.
D’un point de vue technologique, puisque certains ont des problèmes techniques pour faire fonctionner l’outil, ce qui nécessite une hotline efficace et performante. Ces problèmes tendant à se réduire avec l’amélioration de l’accessibilité des nouvelles plateformes de formation. Il faut également les accompagner sur les contenus dans la mesure où certains sportifs ont quitté l’école très tôt pour se professionnaliser dans leur activité. Ils ont une représentation du système scolaire qui date de leurs années de lycéens ce qui engendre une certaine appréhension et une image négative de l’enseignement théorique. Rétrospectivement nous avons manqué d’accompagnement en début de formation avec ce public, mais nous avons comblée en partie cette erreur d’appréciation par une augmentation du télétutorat qui facilité l’appréhension des contenus.

Nous devons aussi les soutenir sur le plan de l’organisation de vie, en effet certains stagiaires étaient soumis à un programme sportif très contraignant incluant deux matches par semaine (avec un déplacement international tous les 15 jours). Notre réflexion était de savoir comment, à partir d’action du type coaching, nous pouvions les aider à mieux organiser leurs journées et leurs semaines pour qu’ils puissent se former efficacement. Pour corriger notre action, nous modifions l’organisation en les aidant à distance avec l’outil du e-learning, ce qui permet de combler leur isolement grâce à un accompagnement plus efficace et plus quantitatif. Dans des cas particulièrement sensibles, un membre de l’UDN s’est déplacé pour permettre à l’apprenant de réintégrer la formation.

Parlez-nous de la pédagogie e-learning, le rôle de l’enseignant dans ce dispositif de formation?

J-M. T. : Le métier de l’enseignant est amené à évoluer, même si je pense que certains formateurs jouaient sur les mêmes vecteurs depuis une trentaine d’années. Avant l’ouverture du e-learning à l’INSEP (2004), nous avions des groupes de réflexion où s’échangeaient des idées sur notre mode de fonctionnement. Nous avions alors conclu que nous reproduisions un schéma parfois vécu par les jeunes sportifs au cours de leur accès au haut niveau. En effet, avec le souci de bien faire, nous avions tendance à beaucoup travailler et pré-traiter les contenus de nos cours pour ensuite présenter un canal descendant d’informations, le sportif attendant ainsi la « parole divine » comme lorsque l’entraineur lui donne des consignes. On leur mâchait en quelque sorte le travail. Ce mode de fonctionnement n’était pas efficace puisque les étudiants ne se plaçaient pas en situation. Si on avait le malheur de modifier légèrement le contenu, ils étaient perdus et ne faisaient pas le lien entre les éléments. Comme ce n’était pas eux qui créaient leur savoir ils ne pouvaient pas se l’approprier. Par conséquent, vers les années 2000 nous avons amélioré notre système en se rapprochant de ce qui se passe à l’université : solliciter et construire l’autonomie de l’apprenant en le plaçant au centre du dispositif de formation. Les enseignants fermaient un peu moins la structure de leurs cours, ce qui incitait les élèves à poser des questions. L’interaction a donc fortement augmenté. En effet, lorsque les étudiants apportent des éléments de cours, cela engendre de l’efficacité et les obligent à ce mettre en situation. Avec le e-learning nous avons reproduit cela en les sollicitant et en leur donnant des éléments qui ont du sens pour eux. Le but de cette démarche est de leur faire créer leur savoir en partant d’eux et non plus de nous ou de la matière. Nous partons de l’apprenant et non de l’intervenant.

La compétence réelle d’une formation ou d’un intervenant est d’apporter à l’étudiant ce qu’il recherche. Il faut savoir partir des caractéristiques du public auquel on s’adresse. Nous devons donc bien cibler et identifier les demandeurs pour adapter les contenus.

Quels sont les domaines dans lesquels le e-learning se montre le plus utile et performant?

J-M. T. : Le e-learning est vraiment efficace dans le domaine des connaissances informatiques. Le télétutorat n’y est pas indispensable et l’outil est simple et pratique car il reproduit l’environnement de travail. Des que nous rentrons dans des produits plus complexes et interactifs types serious game*, cela demande plus de créativité et un apport économique plus conséquent puisque cela engendre des scénaris complexes. Si cela n’est pas envisageable, nous développons le télétutorat. Ainsi, à chaque question posée par l’apprenant, une réponse est donnée par un formateur. L’ e-learning est très performant en termes d’interactivité.

Quel est l’impact du e-learning sur les enseignants ? Quel est le rôle de votre unité auprès de ces derniers?

J-M. T. : Un frein technologique se présente pour l’enseignant car il doit s’adapter à l’outil. Il a l’impression d’être démuni et pense ne pas pouvoir faire. Le rôle de l’unité de développement numérique (UDN), dont je dépends, est de pallier au manque de connaissance et faciliter l’accès à l’outil e-learning par un accompagnement et un soutien. Nous créons aussi les contenus à partir des supports existants en les traduisant et en les médiatisant pour l’environnement e-learning. Certains enseignants ont besoin de rester dans leur registre d’enseignant et de construire leurs cours de manière classique. Il est vrai qu’il faut parfois convaincre l’enseignant retissant à l’usage des NTICE. Pour moi, les freins restent des problèmes de mentalités plutôt que des problèmes d’incompétences.

Quels sont vos priorités d’évolution du e-learning pour votre public?

J-M. T. : Pour l’instant l’objectif prioritaire est de parvenir à alléger la semaine du sportif, ce qui demande un développement important puisque certains cours et contenus ne seront disponibles qu’à distance. Cela requiert également une optimisation des ressources. Par exemple, il n’est plus possible de mettre en ligne un simple PDF puisque l’on sait qu’il possède des limites. Il faudra faire évoluer les capacités ainsi que la configuration des contenus pour améliorer l’interactivité.

Comment voyez-vous l’avenir des nouvelles technologies dans votre domaine?

J-M. T. : Il se trouve sur l’utilisation pédagogique des réseaux sociaux et des outils de communications collaboratifs entre les intervenants. Tout ce potentiel va être intéressant à utiliser, un enjeu majeur pour tisser des liens et communiquer. La gestion des communautés d’apprentissage et de pratique offre des possibilités pédagogiques avantageuses qu’il faudra prendre en compte et optimiser. Il ne faut pourtant pas perdre de vue que ce type de fonctionnement est très chronophage, le formateur devra donc donner du sens aux actions, structurer l’apprenant tout en prenant garde de ne pas se laisser déborder par ces torrents d’informations. Les serious games sont aussi une belle opportunité mais ils représentent un coût économique important et sont encore un pari dangereux. L’efficacité n’est pas à prouver mais le retour sur investissements n’est peut être pas toujours à la hauteur des attentes de l’entreprise. A l’INSEP cela reste à l’étape d’expérience pour le moment.

* Les Serious Games (ou jeux sérieux) sont des applications développées à partir des technologies avancées du jeu vidéo, faisant appel aux mêmes approches de design et savoir-faire que le jeu classique (3D temps réel, simulation d’objets, d’individus, d’environnements…) mais qui dépassent la seule dimension du divertissement. Elles combinent en effet des ressorts ludiques et/ou technologiques issus du jeu vidéo avec une intention sérieuse de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d’entraînement.

Liens utiles :
INSEP
→ Informations sur l’UDN et le réseau SportEEF de l’INSEP
Le Préau CCIP

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