Avec la FAMES, travaillez la confiance du sportif (1/2)

Bruno DevezeDossiers, Formation, Préparation mentaleLaisser un commentaire

Trans-Faire propose désormais une nouvelle formation continue : Les Fondamentaux de l’Approche Mentale Dans l’Encadrement du Sportif (FAMES), ayant pour objectif d’initier les apprenants à la préparation mentale du sportif. À cette occasion, Trans-Faire revient sur le témoignage de Sophie Maurissen, psychologue et clinicienne du sport, sur la gestion de la confiance en soi chez l’athlète.

Comme de nombreux sports, la pratique du tennis en compétition confronte le joueur au regard du public qu’il craint souvent de décevoir, tel un gladiateur au milieu de l’arène. Face à l’enjeu, certains sportifs entrevoient la défaite avant même d’avoir saisi la raquette… Comment vaincre ce stress, avant même d’avoir engagé la première balle ?

Confiance en soi, confiance en l’autre

Sportifs ou non, nous sommes tous, de façon innée, forcés à nous comparer aux autres. La nature compétitive de la pratique sportive met en exergue cette mécanique :

“ Le fait que certains joueurs se réfèrent à leurs adversaires, parfois moins bien classés, comme un très bon joueur qu’ils redoutent, nous amène à nous demander s’il s’agit d’humilité de leur part ou d’un manque de confiance en soi. “

D’emblée, il est important d’établir une distinction entre la confiance et la confiance en soi afin de pouvoir les différencier et mieux saisir leur imbrication.

La confiance implique un partage avec quelqu’un. En effet, nous faisons confiance à certaines personnes, en particulier dans le cadre de la pratique du sport de compétition. Cela engage en général pour l’athlète une confiance en son entourage sportif, composé principalement de ses parents et de son entraîneur.  

La confiance en soi suppose une alliance avec soi-même. Ceci démontre que cette capacité dépend de la faculté de l’individu de croire en lui. Dès lors, pour avoir confiance en soi, il est nécessaire de croire en ses capacités. Seul ce processus mental inconscient permet à l’individu de se faire confiance pour entreprendre une action. Il faut croire à la possibilité de sa réalisation. 

C’est en travaillant aux côtés d’un accompagnateur mental qu’un athlète peut apprendre à situer ce qui génère ces types de confiance, et ce, peu importe son niveau en compétition. Le poste de préparateur mental est donc de plus en plus demandé, d’où l’importance de s’y former via l’APMS.

L’équilibre de l’amour de soi 

D’autre part, la confiance en soi dépend en grande partie de la relation du sujet à ses croyances. Le terme croyance se réfère ici à l’action de croire, croire en soi, en ses capacités et en l’amour que lui porte ses parents.

Si le sportif possède un bon narcissisme, il pourra déployer un degré satisfaisant d’investissement sur lui-même. Il se sentira en confiance, sécurisé dans les actions de sa vie et capable de vivre un échec sans se désorganiser. Ainsi, il sera apte à se reconstruire après des épreuves difficiles. Sensible aux marques d’attention de son entourage, il recherchera la reconnaissance sans pour autant se trouver dans une relation de dépendance. 

Si au contraire le sportif démontre un narcissisme excessif, il accordera une importance trop grande à l’image de soi. Il pourra alors développer une carence narcissique issue de blessures dans l’amour de soi et de manque affectif qui n’ont pas été comblées. Ce phénomène n’est pas rattaché à une discipline particulière.

Les étapes et l’évolution de la confiance en soi

La confiance en soi est innée. Son entretien, au contraire, dépend de nombreux facteurs sociaux :

C’est au cours de la plus tendre enfance que la confiance prend racine et s’élabore.
Un individu qui a réussi à intérioriser l’amour parental sera plus apte à s’aimer et par conséquent à se faire confiance.

À l’inverse, un individu longtemps dénigré par ses proches prendra l’habitude de se dévaloriser et apprendra toute circonstance qui le mettra en valeur. La confiance en soi se déploie et n’a de cesse d’évoluer au long de la vie de l’individu. 

Elle est particulièrement importante pendant les premières années de l’enfance, mais également durant la période de l’adolescence. À cette étape sensible du développement de la personnalité, il se produit un bouleversement qui rend l’adolescent vulnérable par les effets physiques et psychiques de la puberté.

La formation Accompagnement en Préparation Mentale du Sportif permet donc d’anticiper ces périodes de stress, mais aussi de diagnostiquer a posteriori les sources de l’anxiété chez un sportif.

Comprendre la source du déséquilibre

Un manque de constance et de solidité dans la mise en place de l’amour de soi entraînera des répercussions sur la confiance en soi, qui aura tendance à se développer sur le même versant. L’adolescent doit alors trouver de nouvelles distances relationnelles au risque de perdre le cocon de l’enfance. 

Ainsi, il est probable qu’il perde en partie l’appui naturel qu’il pouvait chercher et trouver facilement auprès des adultes. Cette perte partielle potentielle et l’établissement de nouvelles distances affectives le conduisent à douter et à s’interroger sur la solidité de ses acquis et de ses capacités. 

La confiance en soi est fortement ébranlée à cette période où les enjeux peuvent être déterminants pour l’avenir. Cependant, ce qui fait la vulnérabilité de l’adolescent peut être aussi sa chance. Cette fragilisation apportée par la puberté, le contrat au changement et l’ouvre à l’influence des autres avec ses risques, mais aussi ses avantages. La prise de distance du milieu familial peut aider à rompre l’enfermement d’une enfance difficile et offrir d’autres alternatives que la fatalité de la répétition.

Dans la deuxième partie…

… Vous apprendrez comment les joueurs de haut niveau utilisent les techniques de préparation mentale pour lutter contre l’anxiété lors d’événements sportifs.

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