Dans une première partie, nous nous sommes intéressés à ce que signifie la coupure estivale pour les athlètes. À présent dans cette seconde partie, retrouvez Anaël Aubry, sport scientist et Aurélien Broussal-Derval qui expliquent les enjeux de la coupure estivale pour le préparateur physique.

Précédemment, nous abordions dans la première partie la notion de coupure estivale, notamment, y en a-t-il pour toutes les disciplines sportives ? Maintenant, cette question amène à d’autres interrogations, car suivant le profil de sport, est-ce une coupure compétitive ou d’entraînement ? Qu’en est-il du préparateur physique ?
Coupure estivale pour le préparateur physique
Pour certains entraîneurs, l’été se révèle plus calme, puisque leurs athlètes repartent chez eux ou en camp d’été. Quant aux autres, ils se préparent pour les phases finales de leurs championnats du monde, donc ils sont encore en d’affûtage avec les équipes de France. Ils quittent leur centre de préparation. Donc les préparateurs physiques sont en repos. Alors que les sportifs de haut niveau, c’est l’inverse.
Il y a effectivement deux tiroirs à cette question-là. Effectivement, il y a le repos du professionnel d’une part, et il y a la réalité de terrain de l’autre. En effet, les contraintes mécaniques, physiologiques et émotionnelles s’accélèrent l’été.
Coacher à distance ou accompagner ses athlètes ?
D’ailleurs, cela renvoie à une question importante, peut-on coacher à distance ? Le digital a re-démocratisé cela. Mais en réalité, la plupart des préparateurs physique coachent à distance.
Les athlètes de haut niveau qu’ils accompagnent partent une grande partie de l’année, loin d’eux, surtout pour l’élite. Néanmoins, dans certains cas, l’entraîneur peut les suivre partout où ils vont. Mais la plupart du temps, les équipes de préparation physique et mentale ne partent pas intégralement avec les équipes ou les individus. De fait, les sportifs partent à différents endroits et ils n’ont pas tous les mêmes parcours de compétition en fonction de leurs qualifications, de leur niveau, etc.
En conséquence, les entraîneurs préparent leurs athlètes une partie de l’année. Si l’on enlève à ces phases de compétition et de camps d’entraînement les phases de récupération, et bien finalement, on se retrouve à coacher une moitié d’année ou deux tiers d’années tout au plus, en réalité en face à face. C’est un élément important à prendre en considération dans la planification.
Et quand l’été arrive, effectivement, nous passons dans une phase soit compétitive, où l’entraîneur a peu d’influence, même s’il se déplace avec les gens, soit remote coaching où il est vraiment sur du suivi et de la continuité d’application des charges, mais à distance.
Retrouvez la suite des échanges entre Anaël Aubry et Aurélien Broussal-Derval en consultant gratuitement le replay sur la coupure estivale.