Certains naïfs pensent que pour obtenir un diplôme, il faut avoir 20 ans, aller en cours pendant 2 ans et ne jamais avoir travaillé. L’idée est bien évidemment fausse, et le système de Validation des Acquis d’Expérience (VAE) le prouve.
Depuis maintenant plus de 10 ans, Trans-Faire forme régulièrement des personnes expérimentées, désireuses de sanctionner leur expérience professionnelle par un diplôme accéléré et souvent financé par l’état.
Rüdolf N’GOUAH BEAUD, entraîneur de tennis depuis plus de 30 ans, est l’un d’entre eux. Poussé ses anciens élèves et Diplômés d’État, il a décidé de troquer sa raquette pour un stylo 4 couleurs et s’est lancé dans l’obtention d’un D.E.S JEPS Tennis (équivalent bac+3) en faisant une VAE, le tout à distance.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel?
Rudolf N’GOUAH BEAUD : J’ai commencé le tennis relativement tardivement (+ de 30ans) avec le Conseiller Technique Régional (C.T.R.) de la ville de Paris. C’est avec lui que j’ai effectué ma formation et passé mon BE1 (désormais DEJEPS Tennis) dans la foulée. Cette formation m’avait à l’époque permis de devenir responsable d’équipes (tous publics) à Viry-Chatillon (91).
Après 5 années à Viry-Chatillon, je suis devenu Responsable Technique à Ballainvilliers (91) avant de devenir propriétaire d’un petit club de tennis (1 couvert/2 extérieurs + un club house) à Longpeau s/Orge (91).
J’ai ensuite vadrouillé en France, en enseignant le tennis à Strasbourg (5ans) puis à La Rochelle (7 ans).
Je suis à présent à Limoges ou j’occupe le poste de directeur sportif d’un club d’environ 180 licenciés.
D’où vous est venu l’idée de passer une VAE ?
Rudolf N’Gouah Beaud : J’ai déjà passé le D.E.S. (anciennement BE2) dans les années 90 mais avais échoué d’un point. Après coup, je pense que je n’étais pas prêt professionnellement pour obtenir ce diplôme, pas assez mûr. J’ai ensuite eu des enfants, et une activité professionnelle très chargée, ce qui m’a éloigné de cet objectif.
C’est 30 ans après, à La Rochelle, que l’idée m’est revenue, poussé par les anciens jeunes du club eux-mêmes titulaires du diplôme.
J’ai donc effectué des recherches sur internet, déposé un dossier auprès du Ministère et me suis lancé dans une VAE pour obtenir un D.E.S Tennis.
« La V.A.E, ça permet de remettre en cause ses capacités, la vision de son métier et de revoir en profondeur son parcours a fin d’être plus performant auprès des différents publics… »
Vous avez commencé à faire votre VAE sans accompagnement ?
Rudolf N’Gouah Beaud : C’est exact, tout seul. J’ai beaucoup travaillé mais suis passé juste à côté de l’obtention, pour un module, encore une fois (sic rires) !
C’est donc pour cela que j’ai contacté Trans-Faire, sur recommandation d’un des anciens entraineurs du club. J’ai réussi à joindre Olivier Abdellaoui (responsable de l’accompagnement VAE) et suis monté à Paris pour le rencontrer. Nous avons effectué une longue 1ère réunion lors de laquelle il m’a non seulement expliqué le protocole mais ou nous avons également déterminé les « angles d’attaque » pour mon diplôme.
Avez-vous eu des craintes/appréhensions avant de commencer ce cycle?
Rudolf N’Gouah Beaud : Absolument pas, je suis arrivé motivé, déterminé, la « fleur au fusil » ! Pour être franc, j’avais déjà mené mon enquête et étais donc bien renseigné.
Pouvez-vous nous parler de l’accompagnement du formateur et des points sur lesquels vous avez travaillés?
Rudolf N’Gouah Beaud : La méthodologie du formateur est basée sur une réflexion principale, quel que soit l’exercice, toujours se poser la question du « comment?« et du « pourquoi?« .
Même si ça peut paraître un peu simpliste, ce fonctionnement a constitué un socle d’écriture solide et à changé mon approche et ma façon de rédiger, en la rendant plus efficace. J’écrivais donc moins, en ne laissant rien au hasard.
Comment avez-vous pu gérer la distance?
Rudolf N’Gouah Beaud : Après notre 1ère rencontre « en physique », nous avons continuer « à distance », via le logiciel Skype. Moi à La Rochelle et lui à Paris. Nous avons ainsi effectué 5 séances d’environ 1h30 chacune. Après des semaines d’écritures intenses, et des corrections d’Olivier, j’ai déposé mon dossier une nouvelle fois et validé l’obtention de mon DESJEPS.
Ce que la VAE a pu éventuellement vous apporter par rapport à votre pratique professionnelle?
Rudolf N’Gouah Beaud : La VAE, ça permet de remettre en cause ses capacités, la vision de son métier et de revoir en profondeur son parcours a fin d’être plus performant auprès des différents publics. J’ai ainsi gommé certaines erreurs et appris à présenter différemment les choses. J’ai également réappris à me documenter sur les points qui m’intéressent.
La différence entre quelqu’un qui valide un diplôme via une VAE ou via une formation « classique » est assez frappante : la VAE demande d’être très motivé et autonome. Avoir de l’expérience est aussi un plus non négligeable.
Pour finir, quels sont les 3 points à savoir avant de faire une VAE?
Rudolf N’Gouah Beaud : Pas facile de répondre… Je pense que pour faire une VAE il faut :
- Ne pas avoir peur de rédiger – on écrit un peu le mémoire de son expérience professionnelle.
- Accepter de se remettre en cause, remettre son métier en question.
- Être prêt à s’informer, se cultiver – deux activités très gratifiantes !
Voici donc le témoignage d’un anciens candidats VAE désormais détenteurs d’un diplôme. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre accompagnement, cliquez ici.
Propos recueillis par Joaquim Pestre
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One Comment on ““VAE du sport, accélérateur d’ambition professionnelle””
Merci pour ces supers conseils !!!